mardi 15 septembre 2009

Le panier à fleurs suspendu


Ce week-end passé, ma femme s'est embarquée dans un projet destiné à embellir les deux loggias de notre appartement. Elle a acheté deux paniers à fleurs dans l'intention de les suspendre des garde-fous, un panier pour chaque loggia.

À première vue, cette idée a semblé assez raisonnable, assez facile. Cependant, quand elle est rentrée, elle avait en main, ou devrais-je dire en quatre mains parce que j'ai dû l'aider, deux paniers qui pesaient au moins 25 kilos chacun. Ces paniers étaient beaucoup plus grands que je ne les avais imagés. J'ai jeté un coup d'œil aux supports et je me suis rendu compte sur-le-champ que nous aurions de la difficulté à les installer.

Les garde-fous de nos loggias consistent en un cadre métallique attaché au mur. Le cadre est divisé en deux parties et chaque partie comprend un carré de verre. C'est là où se trouve le problème avec les supports. L'idée de ces supports est d'entourer la barre horizontale du garde-fou d'une attache en plastique. Il faut mettre la partie supérieure du panier, un panier fait d'un squelette en barres métalliques, et la barre horizontale du garde-fou ensemble, l'un à côté de l'autre et les attacher ensemble avec un cordon en plastique. Malheureusement, les carrés de verre remplissent presque tout l'espace vide du garde-fou et il n'y a pas de place où nous pouvons entourer la barre horizontale du garde-fou de l'attache.

Bon, cette découverte nous a amenés à une autre idée, l'idée d'un support en forme de S. Le dessus du S s'attache à la barre horizontale du garde-fou, le dessous du S s'attache à la partie supérieure du panier. Cependant, nous n'avions pas de ce type de support. Où pouvions-nous trouver un tel truc ?

Dimanche après-midi. Il faisait beau mais frisquet, je me suis décidé à visiter le magasin Canadian Tire en ville, pas loin de notre condo. J'étais certain que le support en forme de S existait, je devais tout simplement le dénicher.

Portant mes lunettes de soleil, j'ai entamé le trajet à pied. Comme toujours, il y avait du monde sur la rue Queen. J'ai foncé à travers la foule et j'ai traversé plusieurs rues y compris l'avenue University. Assez souvent, il y a un musicien quelconque au carrefour de Queen et University, toujours au coin nord-est. Cette fois, j'ai vu un écossais tout à fait habillé en costume écossais, y compris le kilt, en train de jouer de la cornemuse. Voilà, ça c'est quelque chose que je ne vois pas tous les jours. Ha !

Enfin je me suis trouvé au carré Nathan Phillips. J'aime la grandeur de cet espace et par conséquent, j'y ai marché à travers. J'ai marché autour de la fontaine et puis, au dernier moment, j'ai décidé de visiter le jardin de paix. Au milieu du carré juste à un côté, il y a le Jardin de paix qui comprend un petit jardin, une fontaine et une petite structure. Je me suis arrêté pour lire les plaques qui décrivaient l'origine du jardin. La ville de Toronto a érigé tout ça comme un monument pour la paix en 1984. Le premier ministre Trudeau a assisté à la cérémonie du commencement des travaux en mars. Le pape est venu en septembre pour bénir le projet et aussi pour verser dans la fontaine de l'eau qui provenait de la ville de Nagasaki au Japon, le site de la deuxième explosion nucléaire de la Deuxième Guerre mondiale. La reine Elise II a dédié le jardin en novembre. Pas mal de dignitaires pour un si petit jardin.

Après cette balade agréable, j'ai continué à marcher au magasin Canadian Tire où, malgré mes meilleurs efforts, je ne suis pas parvenu à trouver le bon support en forme de S. J'ai été obligé de rentrer les mains vides. Je savais que ma femme serait déçue, elle attendait avec impatience l'installation de ces paniers de fleurs à nos balcons après avoir fait pas mal de travail pour assembler ces paniers, incluant un choix divers de fleurs. Il nous fallait persévérer dans notre quête du support parfait. Nous avons perdu la bataille mais pas la guerre !

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À propos, laissez-moi expliquer une expression anglaise qui est employée pour décrire quelque chose de grand ou d'important. Avant le début de la guerre en Iraq, Saddam Hussein a essayé de dissuader les américains d'attaquer son pays en les menaçant d'une grande guerre, « the mother of all wars ». Depuis ce temps, cette expression est devenue très courante dans le lexique des actualités américaines, même dans la langue de la rue. S'il faut montrer l'importance ou l'ampleur d'un problème, tout ce qui est nécessaire est de préfixer le nom du problème de l'expression figée « the mother of all ... ». Par exemple, je peux appeler la crise économique actuelle « the mother of all economic crisises ». Je peux appeler la faillite de General Motors « the mother of all bankruptcies ». J'ai bien mal à la tête ? « I have the mother of all headaches. »

J'ajoute cette postface pour éclairer ma réaction initiale à ces paniers de fleurs plus grands que je ne les imaginais. Je les ai appelés « the mother of all flowerbaskets ». Bien sûr, je l'ai dit dans ma barbe, je n'osais pas le dire à haute voix par peur d'avoir l'air de critiquer ma femme. Elle a beaucoup travaillé pour assembler les paniers, quand même, ils sont plus significatifs que l'image du panier que j'ai bâtie en tête. Maintenant, je dois continuer à tenter de trouver ce mouton à cinq pattes, ce rare support S.

2009-05-31

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