dimanche 13 septembre 2009

Comme le monde est grand

Nous connaissons tous le dicton « comme le monde est petit ». Je pense que nous avons tous une histoire dans laquelle nous avons vécu des moments insolites comme rencontrer quelqu'un que nous n'avions pas vu depuis belle lurette ou encore rencontrer quelqu'un que nous connaissons très bien soit un voisin, soit un ami.

Cependant, chaque jour je suis frappé par l'observation que l'opposé est aussi vrai : le monde est grand. La population mondiale est maintenant estimée à 6,7 milliards d'habitants. Chaque fois que j'allume le téléviseur pour voir les actus, je peux voir qu'il y a toutes sortes de choses qui se passent partout dans le monde. Chaque fois que j'emploie mon ordinateur pour fureter sur Internet, je peux voir le résultat des efforts d'une myriade de personnes, un nombre incalculable de pages web. Il m'est tout à fait impossible de prétendre que je puisse me tenir au courant de tout. Je me sens parfois accablé d'une surcharge d'information ou si je peux emprunter un terme psychologique, une surcharge sensorielle. Si je regarde dans n'importe quelle direction, et j'emploie le mot « direction » dans un sens figuratif parce que je parle de la télévision, l'Internet, les journaux, je peux être informé de beaucoup de choses que je ne connaîtrais pas sans tous ces médias. Je trouve que c'est étonnant comment je peux voir tellement de choses que je n'ai jamais vues. Il me semble qu'auparavant, je n'avais aucune idée de la grandeur du monde, du nombre de personnes qui existaient, de la quantité énorme d'événements qui avaient lieu tous les jours.

Comment puis-je suivre tout ça ? La bonne réponse est évidemment que je ne peux suivre tout ça. Je suis obligé de faire un choix et je dois me limiter à ce choix. Sinon, je vais en être submergé.

De temps en temps, dans un moment de rare liberté, j'ai l'occasion de faire quelque chose que je ne fais pas régulièrement. Cette fois, il s'agissait de fureter sur Internet.

« Car Surfing », le surf sur une voiture. Au hasard, je suis tombé sur une mention de cette expression quelque part et j'ai cherché des détails en employant le moteur de recherche Google. Le voilà, des clips sur ce phénomène. Il s'agit de monter sur le toit d'une voiture en marche et de prendre la position d'une personne qui fait du surf, debout sur une planche de surf. Bon, nous avons une image très amusante, le truc fun des ados. Le problème ? Qu'est-ce qui va arriver si le chauffeur arrête ou si le chauffeur fait un virage ? Mince alors, j'ai vu une séquence où une espèce d'idiot, et il n'y pas d'autre expression pour décrire le bonhomme sur le toit de la voiture, a perdu son équilibre et est tombé sur la route. Heureusement, la voiture n'allait pas à la vitesse grande V toutefois ce gars n'allait pas exactement bien par la suite. En fait, à plusieurs reprises un des ses amis lui a demandé s'il voulait qu'on le conduise à l'hôpital mais je dois ajouter ici que ces offres d'aide se faisaient parmi des grands éclats de rire.

Une pensée m'est passée par la tête sur les cascadeurs professionnels qui font des cascades dangereuses dans l'objectif d'y échapper sain et sauf. Dans ce cas de car surfing, il est plutôt question du film Jackass. Ce film américain, célèbre parmi les jeunes, consistait en des cascades effectuées par des non professionnels, par des jeunes hommes de la vingtaine. Je n'ai jamais vu le film, mais j'en ai entendu parler et j'en ai vu des clips. Mon impression en était que je voyais des tours bêtes, stupides, ridicules, faits par un groupe d'adolescents sans beaucoup de préparations ni mesures de sécurité. Le but de tout ça ? Rire, tout simplement pour rire. On regarde ces tours en se disant en soi-même, comment a-t-on même pensé à un tel tour parce qu'il s'agit de quelque chose de tellement bête et de parfois si dangereux.

Ah, mais c'est là où gîte le lièvre. Il est question de tenter le diable ! Moi, à mon âge, je pense à la possibilité de blessures. À vingt ans, on pense aux rires. Je pense que ça, c'est l'explication de pourquoi il y a beaucoup plus de jeunes hommes qui entrent dans la guerre. Battre, c'est le jeu d'un jeune homme. Mais, ça c'est une autre histoire pour une autre occasion.

« Hydrospeed » ou en anglais Riverboarding a aussi capté mon attention. Cette nouveauté, nouvelle au moins pour moi, consiste à descendre des rapides sans kayak. Oui, sans kayak, sans embarcation ! Habillé en combinaison de plongée, on s'allonge sur une demi-planche de surf sur la poitrine en employant des palmes pour se guider dans l'eau vive. Apparemment, la combinaison de plongée et parfois l'ajout de genouillères et coudières servant à se protéger des rochers dans l'eau vive.

J'ai fait du rafting, j'ai manié une pagaie pourtant je n'ai jamais fait une chose pareille. Ce prétendu sport a fait ses débuts en France à ce qu'il paraît et maintenant il fait fureur aux États-Unis dans certaines sphères de la société, pour les ados sportifs j'imagine.

En janvier, plusieurs membres de ma famille y compris votre serviteur nous avons essayé l'Accrobranche. L'idée est de glisser à l'aide d'un système de poulies sur des câbles tenus entre des arbres à une hauteur de 3 ou 4 mètres. On est suspendu par des poulies à un harnais. Par curiosité c'est une question à poser de comment on est parvenu à cette idée. Quand je regarde un arbre, la combinaison d'une poulie, d'un câble et d'un harnais n'est pas la première chose qui me vient à l'esprit.

C'est la même question pour l'hydrospeed. Qui a fait le lien entre le rafting dans l'eau vive et une planche de surf ? Un saut d'imagination ? Un brin d'inspiration ? Un manque total d'un sentiment de sécurité pour soi-même ? Ha ! Je dois glousser en tentant de me réfléchir à la personne qui y a pensé la première parce que je me rappelle une combinaison de question et réponse cocasse. « Pourquoi avez-vous grimpé cette montagne ? » et la bonne réponse est « Parce qu'elle était là. »

« Pourquoi franchir les rapides avec une demi-planche de surf ? » Pourquoi pas ?

2009-08-05

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