dimanche 13 septembre 2009

Escapade à New York

New York, New York. The city so nice, they named it twice.

Ma femme et moi, nous avons visité la ville de New York la semaine dernière, des petites vacances en guise de repos, de répit dans le train-train de notre vie travailleuse.

Pour économiser quelques dollars, nous avons pris un vol en provenance de la ville de Buffalo, plus économique que de faire la navette entre Toronto et New York. Le vendredi, nous avons conduit jusqu’à Fort Erie pour passer la nuit chez mon frère. À d’autres occasions, nous avions passé la nuit à Buffalo en louant une chambre à l’hôtel Holiday Inn Express cet hôtel proposant une offre spéciale où l’on pouvait louer une chambre pour la nuit et garer une voiture à l’hôtel jusqu’à un maximum de deux semaines. Malheureusement, l’hôtel a augmenté ses prix et par conséquent, nous avons décidé de profiter de notre deuxième choix, la générosité de mon frangin qui habite la ville de Fort Erie, juste à l’autre côté du fleuve Niagara de Buffalo.

Le samedi, nous avons décollé à destination de notre grande aventure dans la grande pomme, « The Big Apple ». Grâce à un autocar qui fait la navette à New York entre l’aéroport et le centre-ville, nous avons assez vite retrouvé notre hôtel, la base de nos opérations pour notre séjour touristique. Compte tenu de nos deux précédentes visites à New York, nous ne sommes pas sans expérience. La première chose à faire a été de consulter la liste des pièces de théâtre proposées par le service TKTS, un guichet de billets au rabais qui se situe à Times Square pour voir quels divertissements sur scène étaient disponibles. Puisque nous n’étions pas si loin de Times Square, nous nous y sommes rendus à pied.

Mince alors, faisait-il frisquet ? La température a été glaciale pour la plus grande partie de notre visite et nous avons été obligés pendant nos randonnées à pied dans la ville de chercher l’abri de Starbucks de temps en temps. À propos, en attendant dans un froid âpre notre tour dans une file d’attente pour acheter des billets le premier jour, je me suis décidé à nous réchauffer en proposant d’aller chez Starbucks pour chercher un breuvage chaud quelconque. Moi, je bois du café, ma femme boit toujours du thé. Elle m’a demandé de lui apporter un « chai tea latte » (sic : en anglais). Je ne l’ai jamais commandé, je pense que j’en ai entendu parler. Je suis allé au comptoir de Starbucks et a demandé au serveur un « tai chi latte » (sic : en anglais). Il m’a regardé pendant un moment avec une mine perplexe et puis il a annoncé d’un air triomphal que je voulais un « chai tea latte » (sic). Bof, pour le reste de notre séjour, chaque fois j’ai essayé de commander ce thé pour ma femme, j'ai dû m'arrêter, réfléchir et ensuite articuler la bonne phrase. La première chose qui m'est venue à l’esprit, a été constamment « tai chi » (sic) et non pas « chai tea » (sic). Ha !

Ayant les billets pour une pièce de théâtre en main, ma femme et moi sommes allés au centre Rockefeller pour visiter « Top of the Rock ». Ce dernier étage, le 70ième du gratte-ciel Rockefeller donne une vue magnifique de la ville de New York et des alentours. Heureusement, ce soir, au moment de notre arrivée, la vue était tout à fait claire. Pas de nuage, pas de brouillard, pas de brume. On a pu suivre la ligne des toits, des gratte-ciels, le panorama de mille lumières scintillantes, les 360 degrés de points brillants représentant le nombre incalculable de vies individuelles des new-yorkais. Nous avons eu l’impression d’être bel et bien au sommet du monde.

Jour numéro deux : nous avons acheté un laissez-passer pour le métro, un Metrocard. J’aimerais faire remarquer que nous avons trouvé le métro propre, efficace, facile à utiliser sans file d’attente trop longue. L’ancien maire Rudi Guiliani a apparemment fait beaucoup pour moderniser l’infrastructure métropolitaine. J’avais entendu parler des histoires de la ville qui pouvaient nous laisser croire qu’on courait un risque considérable en visitant New York. Ma femme et moi avons visité New York trois fois au cours de ces huit dernières années et chaque fois nous nous sommes sentis à l’aise, en sécurité et nous en sommes sortis sains et saufs. Plusieurs autres personnes avec lesquelles j’ai parlé de New York se sont fait l’écho du même sentiment. Oui, New York est une grande ville et comme n’importe quelle grande ville, il faut y faire attention, mais l’idée que l’on joue avec sa vie en allant à New York est fausse. Entre parenthèses : à mon avis, il vaut mieux ne pas conduire à New York. Il vaut mieux circuler à pied ou prendre les transports publics. Éviter les artères pour avoir la veine.

Le dimanche, nous sommes allés à l’extrême nord de l’île de Manhattan pour aller voir « The Cloisters », les cloîtres. Ce bâtiment qui ressemble à un fort, a été construit par Rockefeller pendant les années 30 après le krach de 1929 comme une partie du programme d’embauche pour des millions de personnes qui ont perdu leur emploi. Au milieu d’un parc, loin du tourbillon de la vie en ville, cette construction abrite un musée d’art médiéval, le seul musée aux États-Unis tout à fait dédié à l’art du Moyen Âge. En plus des œuvres d’art traditionnelles, il y a aussi des exemples d’architecture où on a recréé des pièces entières pour montrer les colonnes, les plafonds décorés, les arches, les chapelles, le tout récupéré en Europe.

Nous n’avions rien organisé pour le dimanche soir. Cependant, un collègue de bureau, qui avait visité New York récemment, m’avait parlé de son succès en choisissant un théâtre de comédie et ainsi, nous avons consulté notre guide touristique et avons sélectionné par hasard un théâtre qui s’appelait « The Upright Citizens Brigade Theatre ». Une fois arrivés au théâtre, nous avons découvert qu’il n’y avait plus de billets, néanmoins, pour un prix de 8 dollars, nous avons accédé au fond de la grande pièce du théâtre où nous devions rester debout pendant tout le spectacle. Ce qui a été étonnant pour nous, c'est que les acteurs comprenaient les membres de l’équipe de « Saturday Night Live », l’émission hebdomadaire de comédie américaine télévisée passant le samedi à 23h 30. Amy Poehler, Seth Meyers, etc. Nous n’en avions eu aucune idée ! C’est seulement par hasard que nous avions choisi ce théâtre-là dans la liste dans notre guide touristique et nous nous attendions à voir des acteurs qui auraient été inconnus à nos yeux.

Lundi, c’était notre jour de l’île Ellis où plus de 12 millions d’immigrés sont passés en arrivant aux États-Unis. C’était aussi notre jour de faire du shopping dans le quartier Soho et de faire du lèche-vitrine tout le long de la rue Broadway en revenant sur nos pas vers Times Square. Ma femme a eu mal aux pieds à la fin d’une telle marche et la prochaine fois, nous n’essayerons pas de nous promener si loin. Nous prendrons le métro.

Mardi, notre grand jour, le sommet de notre visite. En janvier dernier, j’avais rempli un formulaire électronique sur Internet pour obtenir des billets pour une émission de télévision, The David Letterman Show. Deux jours avant notre départ, nous avons reçu un appel qui nous a informés que nous pourrions passer au théâtre Ed Sullivan mardi après-midi pour participer à l’émission comme spectateurs. Ça a été une expérience. C’est une chose de regarder une émission à la télévision, c’en est une autre d’être là présent dans l’auditoire.

L’émission a été, bien sûr, amusante, mais je n’étais pas certain que notre famille puisse nous voir à la télévision dans l’auditoire. Une fois rentré, j’ai vérifié l'enregistrement de l’émission et oui, il y a un moment où la caméra passe devant l’auditoire et on peut nous voir tous les deux, ma femme et moi, très clairement pendant une seconde. Cela me rappelle cette citation bien connue d’Andy Warhol où il dit que tout le monde sera célèbre durant quinze minutes au cours de sa vie. Si je fais le calcul, il nous reste à ma femme et moi encore quatorze minutes et cinquante-neuf secondes de célébrité.

Et maintenant que je suis arrivé à cette partie de mon récit, une petite pause pour un jeu de mots... Tous ces propos qui porte sur la télévision me font penser à cette fameuse fable de La Fontaine sur la télévision : « La Chaîne et le Réseau ».

Bon, nous voilà, encore une fois en plein milieu du train-train de notre vie travailleuse ici à Toronto. Ma femme et moi avons de bons souvenirs de notre voyage à la « Grande Pomme » et nous pouvons vous recommander à vous tous d’y aller et de voir tout ce que la ville a à vous offrir.

2008-02-28

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