mercredi 9 juin 2010

Vermont 2009

Toute la famille a passé la deuxième semaine de décembre dans l'état de Vermont aux États-Unis. Ces vacances de ski ont eu lieu à Smugglers' Notch ou Smuggs, un centre de villégiature assez bien connu en tant que destination familiale. Ce centre fait partie d'une vaste organisation de multipropriétés dont nous sommes membres. Par conséquent nous n'avons pas loué notre hébergement, nous avons fait plutôt un échange. Nous avons réussi à obtenir un appartement avec trois chambres, une cuisine et une grande pièce divisée en salle à manger et salon.

J'ai qualifié ces vacances de « vacances de ski » mais en réalité, nous n'avons pas fait beaucoup de ski. Nous étions là au tout début de la saison et le centre venait d'ouvrir. Toutes les pistes n'étaient pas ouvertes. À la réflexion, je trouve cela un peu curieux : c'était la deuxième semaine de décembre et le centre venait à peine d'ouvrir. Je pense que le centre ouvre habituellement en novembre. Quelle coïncidence que nous ayons suivi à la télévision toute la semaine les nouvelles sur le sommet de Copenhague au sujet du climat. Est-ce qu'il y a encore un doute quant au réchauffement climatique ? Où est la neige pour le ski ?

Quatre d'entre nous n'avions pas notre propre équipement de ski et nous sommes allé dans un magasin de location afin de nous équiper de tout ce qui était nécessaire : skis, bâtons et chaussures de ski. Une fois que la pointure de nos chaussures a été déterminée, un employé a ajusté la fixation des skis de chacun. Enfin nous étions prêts à gravir la montagne pour notre première descente de la saison.

Le lendemain, nous avons pris la navette pour faire le trajet entre notre appartement et la station. L'autobus nous a laissé au parking où il nous a fallu mettre nos skis pour descendre une petite colline jusqu'à la station. J'y pense maintenant en hochant la tête en signe d'incrédulité. Quand on évoque le fait de faire quelque chose que l'on n'a pas fait depuis longtemps, on utilise souvent l'expression « C'est comme faire du vélo, ça ne s'oublie pas ». L'idée, c'est que chaque enfant a appris à monter à vélo et même quand l'enfant grandit, il n'oublie pas comment monter à vélo. Dans ce cas, le vélo est ainsi comparé à une action, ce qui signifie que l'on n'oublie jamais comment faire telle ou telle chose. Malheureusement, je n'avais pas appris à faire du ski quand j'étais enfant. Je l'ai appris quand j'avais quarante-cinq ans et si je peux paraphraser le dicton au sujet des mathématiques, « Les maths et moi, ça fait deux. », je peux dire que le ski et moi, ça fait deux.

J'ai donc mis les skis et j'ai employé les bâtons pour commencer ma glisse. Je ris encore en pensant à quel point tout cela me semblait totalement inconnu, autant que la première fois que j'étais monté sur des skis. Comme une bicyclette ? Pas du tout ! Cependant, malgré mon appréhension, je suis arrivé en bas de la colline sans tomber. Coup de chapeau à moi.

Nous avons tous acheté un billet de remontées mécaniques pour la journée au guichet de la station. Ensuite, nous sommes allés au télésiège pour faire notre ascension et deux par deux, tous les six d'entre nous avons pris place. Je ne sais pas pourquoi mais j'avais en tête quelque chose que je pensais que mon beau-fils avait dit, c'est-à-dire qu'il y avait un point au milieu de l'ascension où on pouvait descendre du télésiège si on voulait ou on pouvait continuer jusqu'à la cime. Ma femme et moi sommes arrivés à un point où nous pouvions descendre mais en voyant une suite du télésiège après ce point, nous avons gardé nos places. Tout à coup, nous nous sommes rendu compte que nous nous étions trompés. La suite que nous avions vue n'était que la fin de la remontée : après le point de descente, il y avait encore deux poteaux de support et puis, le câble faisait le tour d'une grande roue avant de retourner en aval pour faire la descente de la colline. L'opérateur de la remontée a ralenti le télésiège et nous a crié de garder nos places et de descendre une fois que notre siège était arrivé au point de descente.

À cause de cette erreur, je me suis senti un peu gêné pourtant l'opérateur était agréable en témoignant de la sympathie à mon égard. Mes deux filles et leurs partenaires étaient autres que sympathiques ! Ils riaient et ont pris des photos de ma femme et moi en train de faire le tour de cette grande roue du bout du télésiège. Mince alors, faire une faute était une chose, mais à ce moment-là, il y avait de la couverture photographique et les preuves en mains de ma bêtise !

Une fois descendus, ma femme et moi avons rejoint le reste de la famille et nous avons tous fait la première descente ensemble. Nous ne sommes pas allés trop vite et personne n'est tombé; un bon augure de notre journée.

En Amérique du Nord, il y a une classification des pistes qui consiste en 4 niveaux de difficulté. Du plus facile au plus difficile, nous avons
  • cercle vert
  • carré bleu
  • diamant noir
  • double diamant noir
J'ai commencé à apprendre à faire du ski à l'âge de 44 ans. Maintenant, au moment de cette écriture, j'ai 57 ans. Je peux vous jurer que même après 13 ans, je n'ai pas fait beaucoup de ski au total et ma capacité à descendre une colline en skis reste encore, quant à moi, assez précaire. Il me manque pas mal de contrôle et mon succès, c'est-à-dire sans que je tombe face contre terre, est plutôt aléatoire. Par conséquent, ma propre règle du jeu est de me limiter aux carrés bleus et si je me trouve sur une piste diamant noir, c'est par erreur et je descends la piste toujours en récitant mon chapelet.

En fin de compte, nos vacances en famille ont été très agréables. Tous les membres de la famille ont leur propre vie, leur boulot, leurs responsabilités, etc. et nous n'avons donc pas toujours le temps de nous revoir, surtout pendant une semaine complète. C'est pourquoi il faut chérir ces moments en famille. Je chéris aussi les moments où je rentre chez moi après des vacances de ski sans avoir une jambe dans le plâtre !

2010-06-08

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