dimanche 13 septembre 2009

La chasse aux phoques

Madame Michaelle Jean, Gouverneure générale du Canada a dégusté un cœur de phoque pendant une visite chez les Inuits du Nunavet dans le Grand Nord du Canada. Elle a participé à une partie de chasse aux phoques et elle a apparemment aidé à dépouiller un phoque. En fin de compte, elle est parvenue à soulever une controverse à travers le Canada et même à travers le monde et à enflammer le courroux des groupes de défense des droits des animaux. Mérite-t-elle toutes ces critiques ?

D'abord, pour les autochtones, le phoque représente une source de nourriture tout à fait naturelle. La chasse aux phoques est une tradition qui existe depuis des siècles. Tuer un phoque n'est pas un crime parce que cette pratique ne fait pas partie de notre vie à nous. Si nous étions au plein milieu de nulle part au nord et il n'y avait pas de quoi manger, est-ce que nous nous lécherions les babines en pensant à déguster le blanc de phoque ? Marche ou crève ... ou je devrais dire, mange un phoque ou crève. Ce n'est pas parce que nous ne mangeons pas de phoque que nous devrions vouloir imposer nos valeurs aux autres.

Je trouve l'argumentation spécieuse qui dit que ce n'est pas nécessaire de tuer un phoque soit pour la nourriture, soit pour la peau. Il ne faut pas mélanger les torchons et les serviettes. Là, nous parlons d'une vie traditionnelle loin de la vie moderne, loin de notre vie et comment pouvons-nous en faire la comparaison ?

D'ailleurs, ne devrions-nous pas balayer devant notre propre porte ? Devrions-nous considérer notre propre situation et tous ses défauts avant d'entamer une analyse et une critique de nos voisins ? Les groupes de défense des droits des animaux se plaignent du traitement des animaux qui font partie de notre système alimentaire. Sommes-nous plus humanitaires envers ces créatures ? Les abattoirs, l'industrie alimentaire, la préparation à la chaîne de la viande, comment pouvons-nous comparer des images de cet aspect douteux de notre propre vie prétendument civilisée avec celles des autochtones qui chasse pour survivre ?

Enfin, et le point le plus curieux de cette affaire, je peux prendre n'importe quel journal et lire des articles sur la maltraitance des enfants, des handicapés, des personnes âgés ici dans notre pays, la maltraitance de groupes entiers de personnes à travers du monde et nous arrivons à ne pas y faire attention. Il y a des personnes de notre société qui seraient prêtes à remettre en cause le traitement des animaux sans tenir compte du traitement des hommes. Où est le PETA pour les êtres humains ?

2009-05-31

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