vendredi 18 juin 2010

Égypte


En février 2010, ma femme et moi avons passé deux semaines en Égypte, des vacances que je peux qualifier de fabuleuses. Du début à la fin de notre séjour, nous avons eu des expériences excellentes et je peux conseiller à tout le monde de faire une chose pareille. Cependant, je préfère vous alerter sur l'importance de l'organisation du séjour.

Depuis des années, ma femme et moi étions au courant des tours organisés par des universités et il y avait aussi des voyagistes à Toronto qui offraient des tours en Égypte. Cependant, ma femme avait découvert une compagnie en Égypte, « Beauty of Egypt ». Intriguée par l'idée de travailler avec les gens du milieu, elle a commencé sur Internet à organiser notre tour. En comparant les prix de services offerts par cette compagnie égyptienne avec ceux des compagnies canadiennes, elle a découvert que le choix d'une compagnie du pays représentait une réduction importante du tour. Mais pourquoi ? Nous avons présumé que les compagnies touristiques basées au Canada ajoutaient des frais supplémentaires au coût d'un tour.

L'Égypte est probablement le pays le plus différent de notre pays natal, le Canada. Nous avons eu des occasions de passer du temps aux États-Unis, en Angleterre et en France, cependant nous pouvons dire que chacun de ces pays, compte tenu de leur niveau économique assez élevé, est semblable à la société canadienne. En revanche, l'Égypte est un pays du tiers-monde. Selon le Fonds monétaire international (FMI) et ses chiffres de l'année 2009, le Canada a un revenu par tête (RPT) de 38.290 dollars américains tandis que l'on attribue à l'Égypte un revenu de 6.147 dollars américains. Je trouve cette comparaison stupéfiante parce que j'ai du mal à imaginer comment je peux traduire cette différence de revenus dans la vie quotidienne. L'égyptien moyen gagne moins d'un sixième du revenu d'un canadien. Incroyable.

Par conséquent, ce que nous avons vu était vraiment différent de ce que nous voyons au Canada. En général, nous avons vu partout un certain niveau de pauvreté qui est plus rare dans notre ville de Toronto. Oui, bien sûr, il y a la pauvreté au Canada, mais en Égypte, ce n'était pas une exception, c'était plutôt la règle.

Si je tiens compte de ce niveau de vie et le fait d'avoir employé une compagnie du pays pour arranger notre tour, je peux dire que le prix total de notre voyage en Égypte était vraiment bon marché. Je présente une liste de tout ce que nous avons eu:
  • Un guide privé
  • Une voiture particulière
  • Des hôtels cinq étoiles, y compris le petit déjeuner
  • Trois vols intérieurs
  • Une croisière de deux jours sur le Nile, y compris tous les repas
  • Le prix d'entrée pour tous les temples, la Citadelle de Saladin, la mosquée Mohammed Ali et le musée égyptien du Caire
Nous avons payé à cette compagnie égyptienne trois mille dollars canadiens. Si j'ajoute deux billets d'avion aller-retour entre le Canada et l'Égypte, des repas, des cadeaux, etc., ma femme et moi avons dépensé au total six mille dollars canadiens. Cependant j'ai hâte d'expliquer que nous n'avons pas acheté nos billets d'avion en tant que tel, nous les avons achetés en utilisant des « points de carte de crédit » que nous accumulons chaque fois que nous nous servons de notre carte de crédit. Par conséquent, nous n'avons dépensé que quatre mille dollars en espèces au total. Quelle aubaine !

Nous avons visité :
  • Le Caire : la ville, les Pyramides de Gizeh, Memphis
  • Assouan : la ville, le barrage, Philæ
  • Abu Simbel
  • Louxor : le temple de Louxor, le temple de Kanark, la vallée des rois, la vallée des reines
  • Sharm El Sheikh
À ajouter à cette liste, c'est le temps que nous avons passé en compagnie de nos guides et nos chauffeurs. Ils étaient tous très agréables et obligeants. Au Caire, nous avons eu même le temps de prendre deux repas ensemble.

Un aspect de notre voyage que nous avons bien étudié avant notre départ était la question du bakchich, le système de pourboire ou pot-de-vin qui est d'emploi courant au Moyen-Orient. Ma femme et moi avions lu deux ou trois articles rédigés par des gens qui avaient passé du temps en Égypte. Par conséquent, tout au long de notre voyage, nous avons fait ce que était nécessaire au bureau de change pour nous assurer que nous avions assez de petite monnaie à donner en tant que bakchich. Pour nous de l'Amérique du Nord, l'idée de donner une ou deux pièces de monnaie à tout moment nous semble étrange sinon bizarre. Cependant, il faut revenir sur ces idées que j'ai déjà présentées sur le niveau de vie en Égypte. Sans pourboires, peut-être sans pots-de-vin, il est difficile de concevoir comment l'on peut vivre là. D'ailleurs, au lieu de voir des gens mendier, cet argent supplémentaire offre une certaine dignité aux gens; c'est un signe de respect. Quant à moi, sachant le niveau de vie en Égypte, je n'ai jamais protesté contre le bakchich.

Il me fallait toujours garder en tête le taux d'échange : une livre égyptienne est l'équivalent de vent cents canadiens ou un dollar canadien vaut cinq livres égyptiennes. J'obtenais de temps en temps des rouleaux de pièces en livres parce qu'il était nécessaire de donner un pourboire pour tout et presque rien, assez souvent juste une livre. Si on devait aller aux toilettes, il y avait toujours un gardien qui offrait un peu de papier hygiénique. Il me fallait lui donner une pièce d'une livre. Si je visitais un musée ou un temple et je demandais des informations, on s'attendait à ce que je donne au moins une livre. Néanmoins, une livre est l'équivalent de vingt cents canadiens. Vingt cents ? Ça ne vaut rien ! Mince ! J'ai dit à ma femme que je perds plus d'argent dans notre machine à laver quand j'oublie de vider les poches de mon pantalon !

Je ne vais pas raconter tous les détails du voyager, cependant j'aime décrire la première impression de l'Égypte que nous avons eu et qui a souligné comment à quel point l'Égypte est si différente du Canada.

Quand nous sommes arrivés au Caire, un représentant du voyagiste nous a accueillis pour nous conduire à notre hôtel. Le trajet d'une dizaine de kilomètres nous a fourni une occasion de voir certaines parties de cette grande ville. Nous avons passé des immeubles les uns après les autres qui n'étaient pas finis et qui avaient l'air dilapidés. Notre chauffeur nous a expliqué qu'au Caire, il y a apparemment un règlement municipal où c'est nécessaire de payer des taxes seulement si le bâtiment est fini. Il nous semblait facile de comprendre que tous les constructeurs prenaient avantage de cette lacune dans la loi pour éviter le paiement des taxes ! Cependant, cette introduction à l'Égypte nous a donné une vraie impression du Tiers-Monde. Nous étions vraiment dépaysés.

Je répète qu'il faut y aller. L'Égypte est l'origine de la civilisation moderne et la comparaison de l'histoire de l'Amérique du Nord et de ce pays me fait hocher la tête en signe d'incrédulité. Au Canada, nous parlons de l'histoire en termes de centaines d'années; en Égypte, on parle de l'histoire en termes de milliers d'années. En plus, ce que les Égyptiens ont réussi à faire et ce qu'ils nous ont laissé en héritage : La Grande Pyramide de Gizeh, construite en 2.500 av. J. C. était la construction humaine la plus haute jusqu'à la construction de la tour Eiffel en 1889, un record du monde qui a duré plus de quatre mille d'années !

Une autre chose importante : nous avons visité l'Égypte en février, probablement le mois le plus frais de l'année. Il faut se rappeler que ce pays est plus près de l'équateur que le Canada et la température en Égypte peut être extraordinaire. Par conséquent, il ne faut jamais envisager un tour là-bas en juillet ou en août quand on voit apparemment la température grimper jusqu'à 50 degrés Celsius ! Février a été agréable et pas du tout ... infernal ! :-)

2010-06-18 : F2GCCCZTD7ZK

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